samedi 29 mars 2008

Mc Cain, War hero

Pendant que les démocrates poursuivent leur guerre fratricide, les Républicains s'attachent à sculpter l'image héroïque de McCain : expérimenté, courageux et patriote. McCain n'est pas homme à se rendre, ni à capituler : "we never surrender".

Comme Ronald Reagan, qui reçut une balle qui faillit lui être fatale en 1981, il évoque un John Wayne insubmersible venant de l’ouest sauvage (il devient sénateur de l’Arizona en 1982) et refusant les conventions, comme le souligne Sylvie Laurent dans un remarquable portrait de McCain publié dans la Vie des Idées.

Cette premiére publicité à l'échelle du pays a pour titre "624787" : le numéro de matricule du soldat McCain. La vidéo s'ouvre sur un discours de campagne martial et se termine avec des images d'archives de McCain sur un lit d'hopital, aprés sa libération des camps de prisonniers vietnamiens. Interrogé, il décline son rang et son matricule : "lieutenant commander in the Navy, "624787.".



Cette vidéo mobilise les codes des bandes annonces hollywoodiennes, mêlant discours, couverture de Time ("A real hero") et images d'archives de l'ancien prisonnier de guerre du Vietcong.


La campagne McCain avait largement mobilisé le registre du "war hero" durant la primaire face à Romney et Huckabey.

mercredi 26 mars 2008

Brad Pitt et Angelina Jolie cousins éloignés d'Obama et Clinton

D'après la société de généalogie de Nouvelle-Angleterre (NEHGC), Barack Obama serait un un lointain cousin de Brad Pitt. Obama serait lié à six présidents américains : George Bush, George Bush père, Gerald Ford, Lyndon Johnson, Harry Truman et James Madison.

Hillary Clinton peut se prévaloir de liens de parenté avec Angelina Jolie, Madonna, Céline Dion, Alanis Morissette et Jack Kerouak.

John McCain ,est pour sa part cousin au sixième degré de Laura Bush.

dimanche 23 mars 2008

West Wing Saison 8: Santos et Obama face à la question raciale

Barack Obama a prononcé le 18 mars à Philadelphie un discours-clé sur la question raciale aux Etats-Unis. Prenant ses distances avec les sermons de Wright, il a saisi l'occasion de cette controverse (la plus grave depuis son entrée en lice) pour aborder, en 37 minutes, sur le fond , la question raciale :
" La race est une question que le pays ne peut pas, à mon avis, se permettre d'ignorer en ce moment. Le fait est que les commentaires qui ont été faits et les questions qui ont émergé au cours des dernières semaines montrent que la question raciale est d'une complexité que nous n'avons jamais assumée : c'est une partie de notre union que nous devons encore parfaire. Si nous évitons la question, si nous nous retirons dans nos coins respectifs, nous ne pourrons jamais nous unir."

Il a appelé les Américains à "dépasser leurs vieilles blessures raciales".

Difficile, pour les amateurs de West Wing, de ne pas penser au discours de Matt Santos dans l'église noire, aprés la mort d'un jeune noir, tué par un officier de police latino.
Pour ceux qui ne connaissent pas West Wing, ou qui n'ont pas vu la saison 7, cet épisode intervient à un moment-clé de la campagne de Matt Santos. Matt Santos s'est finalement imposé dans la primaire démocrate: c'est le premier candidat latino à la Présidence. Comme Obama, Santos refuse de se laisser "définir" et enfermer comme un candidat "ethnique". " I don't want to be just the brown candidate : I want to be the American Candidate".

De même qu'on s'interrogea sur les capacités d'Obama à conquérir le vote des latinos pendant les primaires, Santos ne fait pas le plein des voix dans l'électorat noir.

Dans l'épisode Undecideds (140) de la saison 7, son directeur de campagne recommande une démarche spécifique en direction des électeurs noirs: "We need 90% of black voters. We've got 81%. 12% of African-Americans are undecided in this race. The black vote's never had undecideds, but they're willing to hang back and weigh their options because they don't hate Vinick and they're not sure they like the whole idea of Santos. This is not a small problem".

C'est dans ce contexte qu'intervient le meurtre accidentel d'un jeune noir (qui venait de voler une voiture) par un policier latino. Ses conseillers lui recommandent de rendre visite aux parents du jeune noir : cette visite tourne mal. Une partie de la communauté noire attend de Santos qu'il condamne fermement l'acte du policier latino. Le discours que Santos doit prononcer dans l'église, en présence des parents et des voisins du jeune noir, devient décisif pour le vote noir comme le vote latino.

Santos écarte le texte préparé par ses conseillers et improvise un discours dans lequel il commence par exprimer sa colère (que faisait ce garçon dans une voiture volée ? Ce policier avait il vraiment besoin de tirer ?)
"You know, I find myself on days like this casting around for someone to blame. I blame the kid, he stole a car. I blame the parents, why couldn’t they teach him better. I blame the cop, did he need to fire. I blame every one I can think of and I am filled with rage.
Avant d'en appeler à la compassion.
"And then I try and find compassion. Compassion for the people I blame, compassion for the people I do not understand, compassion. It doesn’t always work so well. I remember as a young man listening on the radio to Dr. King in 1968. He asked of us compassion and we responded, not necessarily because we felt it but because he convinced us that if we could find compassion, if we could express compassion, that if we could just pretend compassion it would heal us so much more than vengeance could. And he was right: it did but not enough.
What we’ve learned this week is that more compassion is required of us and an even greater effort is required of us. And we are all, I think everyone of us, are tired. We’re tired of understanding, we’re tired of waiting, we’re tired of trying to figure out why our children are not safe and why our efforts to try to make them safe seem to fail. We’re tired. But we must know that we have made some progress and blame will only destroy it. Blame will breed more violence and we have had enough of that.

Blame will not rid our streets of crime and drugs and fear and we have had enough of that. Blame will not strengthen our schools or our families or our workforce. Blame will rob us of those things and we have had enough of that. And so I ask you today to dig down deep with me and find that compassion in your hearts because it will keep us on the road. And we will walk together and work together. And slowly, slowly, too slowly, things will get better. "

mardi 4 mars 2008

Téléphone rouge : les parodies (4)

La vidéo du téléphone rouge a suscité des dizaines de parodies sur YouTube.





Plus cruel, peut etre, ce remix de ses prises de positions antérieures sur l'invasion de l'Irak.

Téléphone rouge : la stratégie de la peur (3)

Dans sa riposte au clip du téléphone rouge de Clinton, Obama évoque à mots couverts le précédent fameux qu'avait constitué le spot télévisé diffusé par la campagne Mondale pour affaiblir et décrédibiliser Gary Hart lors des primaires démocrates de 1984. (Un spot qui s'inscrivait lui même dans la lignée du spot Daisy qui avait été le temps fort de la campagne télévisée de Lyndon Johnson en 1964).

Les partisans d'Obama ne s'imposent pas la même prudence. Plusieurs d'entre eux s'attelent en quelques heures à réaliser des spots qui enchainent le téléphone rouge de Clinton et celui de Walter Mondale. du télé


D'autres ressortent des propos de Bill Clinton dénonçant les candidats qui jouent sur le registre de la peur.


Voir aussi le décryptage du "téléphone rouge" par Keith Olbermann sur MSNBC.

I am Jack Nicholson and I approve this message

Jack Nicholson avait apporté son soutien à Hillary Clinton il y a plusieurs mois avec une vidéo trés sobre.

"Depuis 35 ans, la sénatrice Clinton a proposé des solutions aux Américains. Elle n'abandonne jamais. Elle est rompue aux batailles électorales. Elle sera un solide commandant en chef. Elle a l'expérience pour faire face aux problèmes économiques actuels et futurs. C'est pourquoi, en ce moment important pour l'Amérique, j'apporte ma voix à Hillary Clinton. J'espère que vous me rejoindrez".




Une nouvelle vidéo a été postée il y a quelques jours sur Youtube. C'est un remix composé d'extraits de Batman, des Hommes d'honneur, de Chinatown. Avec ce message central : nous avons besoin d'un Président en qui nous pouvons avoir confiance. Qui sera prêt "on day one".




Dans les jours qui ont suivi, les partisans d'Obama ont mis en ligne toute une série de vidéos qui tournent en dérision Nicholson. La plupart de ces vidéos mobilisent des extraits des mêmes films. Ou d'autres.






L'énigmatique vidéo de Mike Gravel, le troisiéme candidat démocrate

Personne – ou presque – n'y prête attention,mais il y un troisiéme candidat en lice dans le camp démocrate, outre Hillary Clinton et Barack Obama.

Mike Gravel, un ex-sénateur de l'Alaska âgé de 77 ans reste dans la course pour promouvoir une "Initiative nationale". Pour sauver le pays, il propose de modifier la Constitution pour introduire la démocratie directe et de soumettre toutes les législations au vote des citoyens.

La campagne de Mike Gravel connu un regain d'attention grâce à une vidéo énigmatique postée sur YouTube, vue prés de 500 000 fois.

On y voit Mike Gravel fixer la caméra, jeter une pierre dans un lac puis s'éloigner à grands pas. Sans prononcer un seul mot. Etrange.



Cette vidéo que Time a qualifiée de "surréelle" a suscité la perplexité chez les bloggers ... ainsi qu'une série de parodies. Dont celle-ci.



Mike Gravel explique l'histoire de cette vidéo. C'est très simple. Deux jeunes enseignants en art et technologie lui ont proposé de le filmer. Il a trouvé trés intéressante cette dée d'un vieil homme qui jette une pierre dans un lac, provoquant "des remous qui se se propagent à l'infini".


samedi 1 mars 2008

Téléphone rouge : la riposte de l'équipe Obama (2)

La riposte du camp Obama au clip du téléphone rouge a été immédiate.

  • Barack Obama, quelques heures plus tard, à Houston, commentait le clip : "We’ve seen these ads before. They’re the kind that play on people’s fears to try to scare up votes ...; Nous avons déja vu ce genre de spots dans le passé. Ils jouent sur la peur des gens. En fait, nous avons déjà eu le (test) du téléphone rouge, c'était la décision d'envahir l'Irak. Mme Clinton a donné la mauvaise réponse, George Bush a donné la mauvaise réponse. John McCain a donné la mauvaise réponse. Je me suis levé et j'ai dit qu'une guerre en Irak ne serait pas sage (...) C'est le genre de jugement dont je ferai preuve quand je répondrai au téléphone à la Maison Blanche"
  • Au même moment, l'équipe de campagne diffusait une vidéo similaire à celle de Clinton : un téléphone qui sonne dans la nuit et des enfants qui dorment. «Il est trois heures du matin et vos enfants dorment en sûreté. Il y a un téléphone qui sonne à la Maison-Blanche. Il s'est pasé quelque chose dans le monde. Votre vote décidera qui répondra à l’appel. Est-ce que le Président qui répondra ne devrait pas être celui le seul, qui a eu la capacité de jugement et et le courage de s'opposer à la guerre en Irak, depuis le début. C'est un monde dangereux, et c'est la capacité de jugement qui compte."