vendredi 4 avril 2008

McCain marie l'esthétique de Bruckheimer et l'éthique de John Wayne

La campagne de John McCain a diffusé hier un nouvelle vidéo : «Sacrifice». Elle inscrit McCain dans cette lignée d'Américains qui ont répondu à l'appel de la nation. Un montage se scénes de guerre, d'avions qui décollent d'un porte-avions (McCain était pilote dans la Navy), entrecoupé d'images du drapeau américain. Bref, un concentré de l'esthétique Bruckheimer...

En voix off, une étrange et sombre méditation sur la guerre, la fraternité qui relie les soldats, la vanité et la grandeur, le sacrifice et la gloire, le dépassement de soi.
Dans le chaos, la destruction et le choc de la guerre, le sens du devoir et la discipline militaire permettent aux soldats de supporter et surmonter les épreuves.
Leur devoir et fidélité appartiennent à leur pays. Ils trouvent consolation dans la foi en Dieu. C'est à travers la fraternité des armes qu'ils commencent à comprendre qu'aimer son pays, c'est aimer ses compatriotes, c'est en servant l'idéal national qu'a débuté leur transformation personnelle.


Cette vidéo se conclut sur un auto-portrait de McCain :" La gloire, c'est rester fidèle à quelque chose plus grand que vous-même, à la cause, à vos principes, aux personnes sur qui vous comptez, et sur qui vous pouvez compter. Aucun malheur, aucune blessure, aucune humiliation ne peut la détruire".

Etrange vidéo, tout de même, qui exalte des valeurs martiales de dépassement et de sacrifice au service de la patrie, tout en reconnaissant que ce qui fait tenir les combattants face aux horreurs de la guerre, c'est la fraternité face à la menace de mort. Un thème omniprésent dans les films de combat qui, de "Objective Burma" à Bands of Brothers, en passant par "Il faut sauver le soldat Ryan", racontent la guerre à travers un petit groupe de combattants, un "platoon" emblématique à lui tout seul de toute la nation américaine (un Wasp, un polonais, un italien, un noir). C'est la solidarité face à l'ennemi qui relie entre eux les membres du "platoon". "It’s about the man next to you"), comme le dit l'un des personnages de la Chute du Faucon noir.


Le script :

In the chaos, destruction and shock of war, soldiers are bound by duty and military discipline to endure and overcome. Their duty and loyalty belong to their country. They find solace in their faith in God. But their strongest loyalty, the bond that cannot break, is to the cause that is theirs alone -- each other.
It is through loyalty to comrades in arms that they begin to understand that to love one's country is to love one's countrymen, and to serve the national ideal that commenced their personal transformation.
When war is over, they might have the largest but not exclusive claim on the success of their nation's cause and seldom share in the blame for its failure. But their claim is shorn of all romance, all nostalgia for the suffering with which it was won. From that crucible they have but one prize, one honor: that they had withstood the savagery and losses of war and were found worthy by the men who stood with them. This is the truth of war, of honor and courage.

Before John McCain went to war its meaning was obscure to him, hidden in the spare language of men who had gone to war before him and been changed forever by the experience. The Naval Academy, with its inanimate and living memorials to fidelity and valor, tried to teach him this truth. But he had interpreted the lesson, as he had interpreted his father's example, within the limits of his vanity. He thought glory was the object of war, and all glory was self-glory. No more. For he learned the truth: there are greater pursuits than self-seeking. Glory is not a conceit. It is not a decoration for valor. It is not a prize for being the strongest, the most clever, or the boldest.
Glory belongs to the act of being constant to something greater than yourself, to the cause, to your principles, to the people on whom you rely, and who rely on you in return. No misfortune, no injury, no humiliation can destroy it.

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