jeudi 6 novembre 2008
En attendant le 20 janvier...
«Quand j’aurai triomphé, j’aurai une faveur à demander à mon adversaire. Je veux qu’il sauvegarde le manuscrit de son discours d’inauguration et le lègue au Smithsonian afin qu’ils puissent le mettre à côté du journal de Chicago qui annonça la victoire de Dewey contre Truman.»
En attendant 20 janvier 2009, voici le discours d'inauguration de Matt Santos.
West Wing Saison 8 : Barack Obama-Matt Santos (suite)
mercredi 5 novembre 2008
West Wing Saison 8 : Josh Lyman Chief of Staff d'Obama ?
Juste retour des choses : les scénaristes de West Wing s'étaient inspirés de Rahm Emanuel pour camper le personnage de Josh Lyman (Bradley Whitford). Aprés une carrière de conseiller politique au Congrès, Josh Lyman devient Deputy Chief of Staff dans l'équipe du Président Bartlet.
Elu de Chicago à la Chambre, en 2002, Rahm Emanuel a présidé le Comité de Campagne Démocrate (DCCC) pour les élections de 2006. Il avait travaillé à la Maison Blanche sous Clinton. Ses mots d'esprit lui ont valu une réputation de battant et d'esprit acéré. Proche des Clinton, c'est aussi un vieil ami d'Axelrod.
West Wing 2008 : la mort de sa grand mére et celle de Leo assombrissent les victoires d'Obama et Santos
Dans un registre trés différent, dans West Wing, c'est Leo Mc Garry, candidat à la Vice-Présidence et colistier de Santos, qui meurt le jour même de l'élection, après une attaque cardiaque.
mardi 4 novembre 2008
West Wing Saison 8 : En attendant les résultats....
A l'issue d'une campagne pleine de rebondissements, la victoire du candidat démocrate est plus que serrée. Le républicain Vinick l'emporte en nombre de sufrages, mais Matt Santos l'emporte avec 272 délégués contre 266 (la configuration Gore-Bush de 2000, mais nversée).
Aprés une nuit mouvementée, Matt Santos prononce son discours de victoire et rend hommage à son rival, Arnold Vinick.
samedi 25 octobre 2008
Nader détourne "La nuit des morts vivants"
vendredi 24 octobre 2008
Et si cette élection se jouait à une voix : la vôtre.
La fiction d'une élection qui se joue à une voix était déjà le plot du film Swing Vote.
Un peu à la façon de Franck Capra, Joshua Michael Stern, le scénariste d'Amityville, y met en scène un brave père de famille, Kevin Costner, qui n'a pas encore fait son choix. Son vote s'avère décisif.
jeudi 23 octobre 2008
Pourquoi si peu de fictions présidentielles en France ?
Le recensement des fictions présidentielles françaises est rapide.
Côté télévision, la dernière tentative de mettre en scène un Président de fiction (une Présidente en l’occurrence) remonte l’Etat de Grâce. Le « Le Grand Charles » de Bernard Stora reconstitue de la traversée du désert du Général De Gaulle, mêlant images d'archives et scènes reconstituées avec des comédiens, sans jamais verser dans l’hagiographie.
Côté cinéma, Le Président, d'Henri Verneuil (1961), avec Jean Gabin a fait date, sans faire école.
Encore ce Président n’est il que Président du Conseil.
Si Simenon s’était inspiré de Clémenceau, Michel Audiard glissa de nombreuses allusions au Général de Gaulle.
La figure du Général de Gaulle apparaît dans une dizaine de films au cours des années 60 et 70, sans être au cœur du récit. L’acteur Adrien Cayla-Legrand lui prêtera ses traits à cinq reprises, tant dans des productions françaises (Martin soldat, L'Armée des ombres, Le Bon et les méchants, La Carapate) que dans des coproductions internationales (The Day of the Jackal).
En 1976, Joel Santoni, dans Les Oeufs brouillés évoque, de manière assez anecdotique, le Président Giscard d’Estaing prenant un petit déjeûner avec trois éboeurs, puis s’invitant à dîner à la table d'un couple de Français moyens.
Avec le Bon Plaisir, en 1983, Francis Girod met en scène en Président qui tente d'empêcher la presse de révéler qu'il est père d'un enfant illégitime. Allusion voilée à François Mitterrand car le public ignorait l'existence de Mazarine en 1983. Françoise Giroud, s'était beaucoup inspirée de son passage dans un gouvernement giscardien pour dépeindre les sphères du pouvoir.
Les années 2000 marquent peut être un tournant, avec pas mons de trois fictions présidentielles.
Le Promeneur du Champ de Mars de Robert Guédiguian en 2005 met en scéne François Mitterrand conversant, à la fin de ses jours, avec un jeune journaliste sur le sens de la vie. Le Promeneur esquive au final la dimension proprement politique du personnage.
Le Président de Lionel Delplanque en 2006, avec Albert Dupontel, s’attaque de front à la figure présidentielle en prenant soin de la décontextualiser. On ignore jusqu’au nom du Président. Delplanque y aborde les dilemmes du pouvoir suprême, mais aussi ses ressorts : l’ambition, la capacité d'agir, ce qui subsiste des convictions initiales. Un peu à la mode américaine, le récit entremêle l’enjeu de la réélection, une tentative d’assassinat, l’étouffement d’un scandale d’état et d’une affaire de corruption, la menace d’une destitution.
Le Candidat de Niels Arestrup, en 2007, met en scène un jeune responsable politique qui remplace au pied levé le candidat de son parti, contraint de se retirer pour cause de cancer. Au lendemain du premier tour, il ne lui reste qu’une semaine pour préparer avec son équipe rapprochée, dans manoir, à la campagne, le débat télévisé qui l'opposera à son adversaire.
Thierry Vedel s’interrogeait sur « cette différence d’intérêt en France et aux Etats-Unis. Notre système semi-présidentiel, avec toutes ses originalités institutionnelles, aurait-il un potentiel cinématographique moins grand que le système présidentiel américain ? L’histoire de la Veme République et la personnalité de nos présidents successifs constituent pourtant une matière d’une grande richesse dramatique propre à nourrir l’inspiration de réalisateurs ».
Parmi les explications, il évoque « les mécanismes de financement des films français, qui reposent en partie sur des aides publiques, dissuaderaient implicitement les réalisateurs de s’intéresser de trop près aux rouages l’Etat. En outre, la représentation du chef de l’Etat serait considérée comme un domaine protégé (dans l’esprit de la loi de 1881 sur la liberté de la presse qui punit l’offense par tout moyen, écrit ou de communication audiovisuelle, au Président de la république). »
(A suivre)
Harrison Ford élu meilleur président américain du grand écran
Le titre revient à Harrison Ford pour son portrait du président James Marshall, pris en otage dans le film Air Force One (1997), avec 271,323 votes, soit 24 %.
Le président Tom Beck (Morgan Freeman dans Deep Impact) arrive en seconde position, suivi par le président Andrew Shepherd (Michael Douglas dans Le Président et Miss Wade).
Selon le rédacteur en chef du site, Scott Robson, la victoire du chef d'Etat téméraire interprété par Ford prouve que "tout le monde veut voir un commandant en chef prendre les rênes". "Nos lecteurs ont voté avec leur cœur en cette période de crise économique, mais dans un monde idéal, ce serait super d'avoir un président capable de 'botter les fesses' à certaines personnes". Pour Scott Robson, la présence en deuxième position de Morgan Freeman, un des rares présidents noirs dans les films américains, est le signe qu'un tel cas de figure ne choquerait pas la majorité des Américains.
Le classement
1. Harrison Ford, President James Marshall, "Air Force One", 1997
2. Morgan Freeman, President Tom Beck, "Deep Impact", 1998
3. Michael Douglas, President Andrew Shepherd, 'The American President", 1995
4. Bill Pullman, Thomas J. Whitmore, "Independence Day" , 1996
5. Kevin Kline, Dave Kovic/"President Bill Mitchell", "Dave", 1993
6. Dennis Quaid, President Joseph Staton, "American Dreamz", 2006
7. Bruce Greenwood, "National Treasure: Book of Secrets", 2003
8. James Cromwell, President J. Robert Fowler, "The Sum of All Fears", 2002
9. Jack Nicholson, President James Dale, "Mars Attacks!", 1996
10. Jeff Bridges, President Jackson Evans, "The Contender", 2000
11. Kelsey Grammer, President Andrew Boone, "Swing Vote", 2008
12. Gene Hackman, President Allen Richmond, "Absolute Power" , 1997
13. Peter Sellers, President Merkin Muffley, "Dr. Strangelove", 1964
15. Terry Crews President Dwayne Elizondo Mountain Dew Herbert Camacho, "Idiocracy", 2006
16. Jack Warden,President Bobby, "Being There",1979
mardi 21 octobre 2008
Powell-Palmer-Obama
"Il remplit les critères pour diriger le pays, en raison de sa capacité à inspirer, en raison du caractère fédérateur de sa campagne, et parce qu'il tend la main à toute l'Amérique. Je pense que ce serait un président réformateur. Pour cette raison, je vais voter pour Barack Obama. En cas de victoire de Barack Obama, le 4 novembre, tous les Américains devraient être fiers, pas seulement les Afro-Américains. Cela provoquerait l'enthousiasme du pays et du monde".Colin Powell fut le premier Noir à occuper la fonction de chef d'état-major des forces armées américaines, avant de devenir Secrétaire d'état dans l'administration Bush. Il avait même été question qu'il se présente à la Présidence: sa femme, qui craignait qu'il fut assassiné, l'en aurait dissuadé.
Il a trés probablement inspiré les scénaristes de 24 heures pour le personnage du Président David Palmer.
Dennis Haysbert (qui joue David Palmer dans 24 heures) cite Colin Powell (avec Clinton et Jimmy Carter) parmi les hommes politiques qui l'ont inspiré pour interpréter David Palmer. "Colin Powell est un leader incroyable. Il a beaucoup d'intégrité, de cœur et de passion et d'une volonté et d'énergie à faire le bien. En tant que président, il pourrait mettre notre pays à un niveau qu'il n'a jamais atteint."
Le cas Powell illustre un des ces rétroactions entre fiction et réalité qui caractérisent la vie politique américaine. Reconstituons la séquence.
- Une série américaine campe un Président noir. Intègre, il manifeste clairvoyance, sang froid et retenue dans l'exercice de la fonction présidentielle.
- La série acclimate le public américain à l'idée qu'un Noir puisse accéder à la Présidence.
- Dennis Haysbert reconnait explicitement sa dette à l'égard de Colin Powell
- David Palmer acquiert une popularité exceptionnelle. A tel point que des blogueurs lancent (pour s'amuser, mais c'est un symptôme) le mot d'ordre "Palmer for Président".
- En 2007, quand Obama amorce la campagne des primaires, la presse américaine glose sur l'influence que des films comme Deep Impact ou 24 heures ont pu exercer sur le public américain quant à la perspective qu'un noir accéde à la Présidence.
- Dennis Haysbert qui incarne David Palmer apporte son soutien à Obama.
- Dennis Haysbert "aime à penser que David Palmer a ouvert la voie à un Président noir. Ce rôle s’inscrit dans la grande tradition américaine qui veut que « rien ne soit impossible »."
Oliver Stone fasciné par la figure de George W. Bush
Le très attendu W. l'improbable président est sorti aux États-Unis.
Oliver Stone y retrace l'improbable transformation d'un jeune alcoolique, débauché et fêtard, en président de la premiére puissance mondiale.
L'accueil de la presse américaine est plutôt réservé et même perplexe. Si Oliver Stone décrit sans complaisance le chemin qui conduisit George W. Bush de la prison à la Maison-Blanche, le portrait qui s'en dégage au final est assez sympathique.
La presse américaine salue la performance de Josh Brolin qui campe un George W. Bush plus vrai que nature.
lundi 20 octobre 2008
"Family Guy" et la famille Bush
La série "Family Guy", ("Les Griffin", en France), une série d'animation créée par Seth MacFarlane et produite par 20th Century Fox Television, provoque une controverse, dans son épisode diffusé dimanche 19 octobre.
Dans cet épisode, les héros volent les uniformes de nazis. L'un d'entre eux porte... un badge de campagne de John McCain et Sarah Palin. (L'extrait a été retiré sur YouTube.) La série "Family Guy" n'est pas tendre pour George W. Bush.
dimanche 12 octobre 2008
Voir et revoir Mr President : ARTE +7 pendant une semaine
Mr President figure parmi les programmes disponibles gratuitement en ligne sept jours après leur diffusion à l'antenne (format Windows Media et Flash).
C'est ici.
samedi 11 octobre 2008
Mr President à travers la presse ...
En quinze ans, pas moins de soixante films, dans des registres très variés (thriller, drame, comédie, satire), ont mis en scène un président fictif ou réel - qu'il s'agisse d'Abraham Lincoln ou de Bill Clinton. Le chef de l'Etat est donc devenu un (anti)héros récurrent sur grand écran. Comme il l'est également à la télévision, où les scénaristes de séries contribuent à faire évoluer les mentalités. « Commander in chief » a intronisé une femme dans le bureau ovale et « 24 heures chrono » un Afro-Américain en la personne de l'intègre et charismatique David Palmer (Dennis Haysbert).Télérama
Quel président intéresse le plus les habitants des Etats-Unis ? Celui qui campe dans le Bureau ovale ou celui qui hante les films et les séries d'outre-Atlantique ? A en croire les producteurs, journalistes et scénaristes rencontrés par les auteurs, il n'est plus possible de dissocier les deux : désormais, la figure présidentielle américaine ne se nourrit plus seulement de faits et de références historiques, mais de l'impressionnante collection de représentations, plus ou moins idéalisées, que fournissent le cinéma et la télévision.Pourquoi n'avons-nous de "West Wing" à la française ?
Dans ce cas, jusqu'à quel point l'imaginaire du citoyen va-t-il déterminer son comportement lors d'élections qui ressemblent de plus en plus à un casting géant ? Y a-t-il danger de confusion avec la réalité, et, par extension, péril pour la démocratie, surtout si la fiction rend acceptable, et même souhaitable, l'idée que le président doit être au-dessus des lois ? Ou peut-on, au contraire, y trouver un moyen de faire avancer la société, en lui proposant des profils inattendus ?
Emilio Pacull répond à ces questions par des analyses aussi passionnantes que fouillées, judicieusement illustrées par de nombreux extraits d'oeuvres aux tons très différents.
Son documentaire s'ouvre et se referme sur le plus saisissant parallèle jamais offert par le petit écran : la campagne électorale du député latino Matt Santos dans la série West Wing, désormais indissociable (et pour cause) de celle d'un certain sénateur afro-américain...
« Mr Président » (...) confronte l’image que donnent les nombreuses fictions où, contrairement à la France, les apparitions du personnage du président des États-Unis dans les séries télévisées et les thrillers américains sont de plus en plus fréquentes. Comédies romantiques, films policiers, science-fiction, films catastrophes, thrillers politiques, les scénaristes d’Hollywood font intervenir de plus en plus souvent le personnage du président des États-Unis. Jusqu'aux années 90, le cinéma américain ne mettait en scène cette figure politique majeure que de manière occasionnelle.
Comment expliquer cette évolution ? Répond-elle à une demande du public ? Pour bâtir leurs récits, les scénaristes font appel à des conseillers ayant travaillé à la Maison-Blanche. Ils n'hésitent pas à puiser dans l'histoire récente ou dans l'actualité. La toute-puissance des chaînes d'information a-t-elle suscité un désir de voir se mêler réalité et fiction ? Et surtout comment la fiction agit sur la réalité ? Le Président noir Palmer dans 24 heures chrono aura-t-il une influence sur le vote Obama ? De West Wing à Commander in Chief, la ligne de partage entre les fictions hollywoodiennes et la vie politique est de plus en plus ténue.
Mister President, en une heure, d’un passionnant documentaire réussit par ses allers-retours à décoder cette particularité américaine qu’est aux USA le personnage récurrent du Président dans la fiction. Emilio Pacull, le réalisateur, et Maurice Ronai, le scénariste, avaient réalsé un premier volet de leur enquête avec « Opération Hollywood », sur cette manière unique dont la puissance américaine se représente, se met en scène et se projette.
Une question: Pourquoi en France, ces apparitions se comptent-elles sur les doigts d’une seule main, même en y incluant « Le Président » d’Henri Verneuil, avec Jean Gabin, sorti en 1961 ?
Politis : Chefs de l'image
Voir aussi
Dans l’entre-deux-guerres, Griffith, Capra, Curtis et Ford mettent leur talent au service d’une légende. Le Président américain se pose en personnage au destin particulier. Avec son visage gravé sur une pièce de monnaie. L’histoire sur grand écran s’est répétée. Fail-Safe, de Lumet, Secret Honor, d’Altman, Wag The Dog, de Levison, Air Force One, de Petersen, Independence Day, d’Emmerich… Hollywood ne se lasse pas de mettre le président des États-Unis en fiction. Dans les quinze dernières années, il a été le personnage principal de plus de soixante films. Une surexposition vite relayée par la télévision avec des séries comme Commander in Chief ou 24 Heures chrono. Emilio Pacull rassemble ici les témoignages de scénaristes, de journalistes, de producteurs pour commenter films et séries qui tendent à façonner une fonction présidentielle idéale, quand tout se perd dans la magie des écrans.
En Allemagne :Au Canada : Globe and Mail : A French doc looks at why film and TV presidents are handsome and competent En Belgique : Mr President vu par la presse belge
- Amerikanische Präsidenten im Film Das Weiße Haus taugt auch als Studio (Frankfurter Allgemeine Zeitung)
- Ein Wahlkampf wie nach dem Drehbuch